Enquête d’opinion auprès des externes sur les conditions d’acceptabilité de la réforme du deuxième cycle des études médicales en France
Comment assurer l’équité d’une évaluation classante par les examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) ?
Auteurs
Carine ZUMSTEIN1,2, Anne-Laure PHILIPPON3,4, et Mathieu LORENZO1,5
1 Département de médecine générale et de formation territoriale, Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé, Université de Strasbourg, Strasbourg, France
2 Unité de simulation européenne en santé (UNISIMES), Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé, Université́ de Strasbourg, Strasbourg, France
3 Sorbonne Université, Faculté de médecine, GRC Biofast, Paris, France
4 Service d’accueil des Urgences, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, Paris, France
5 Centre de formation et de recherche en pédagogie des sciences de la santé (CFRPS), Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé, Université de Strasbourg, Strasbourg, France
Contexte
Les examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) sont un outil d’évaluation de performances professionnelles en milieu simulé. Ils ont été intégrés à la réforme du deuxième cycle des études médicales en France afin d’évaluer les compétences des étudiants tout en leur garantissant l’équité et l’égalité des chances. Les ECOS favorisent l’objectivité de l’évaluation par leur forte standardisation mais de nombreuses variables sont à considérer. Afin de favoriser l’acceptabilité du dispositif, il est primordial de définir avec les étudiants les modalités de standardisation nécessaires et réalisables.
Objectif
Explorer l’opinion des étudiants sur l’équité et la faisabilité des ECOS pour leur examen national.
Méthodes
Nous avons utilisé une méthode qualitative basée sur des entretiens individuels semi-structurés avec des étudiants en deuxième cycle des études médicales. Les entretiens ont été codés en double aveugle et analysés de manière inductive.
Résultats
Selon les étudiants, l’équité des ECOS repose principalement sur la construction de la grille d’évaluation, le choix des sujets, l’objectivité des évaluateurs et des patients standardisés et la formation préalable à l’examen. Ils précisent l’importance de la non-connaissance et l’absence de hiérarchie avec les évaluateurs et patients standardisés, et demandent une adaptation de la formation théorique et pratique centrée sur le patient.
Conclusion
Selon les étudiants, l’équité des ECOS conditionne leur acceptabilité et repose sur le niveau de standardisation de tous les éléments les constituant. Au-delà de cette évaluation, la formation reste indispensable et devrait aboutir à un nouvel alignement pédagogique favorisant l’apprentissage de compétences cliniques au service des patients.